• Hubert-Félix Thiéfaine, dit HFT, est un auteur-compositeur et chanteur français né à Dole dans le Jura le 21 juillet 1948

    Bien que peu présent dans les grands médias, Hubert-Félix Thiéfaine a connu un succès relativement important tout au long de sa carrière: plusieurs de ses disques ont été consacrés disques d'or et ses concerts font régulièrement le plein grâce à la fidélité et l'attachement de son public



    Hubert Felix Thiéfaine "La Fille...
    Elle descendait de la montagne
    Sur un chariot chargé de paille
    Sur un chariot chargé de foin
    La fille du coupeur de joints
    La fille du coupeur de joints

    Elle descendait de la montagne
    En chantant une chanson paillarde
    Une chanson de collégien
    La fille du coupeur de joints
    La fille du coupeur de joints

    Mais nous on était cinq chômeurs
    A se lamenter sur not'malheur
    En se disant qu'on se taperait bien
    La fille du coupeur de joints
    La fille du coupeur de joints

    Elle descendait de la montagne
    V'là qu'elle nous voit vers les murailles
    Et qu'elle nous fait : coucou les gens !
    La fille du coupeur de joints
    La fille du coupeur de joints

    Ben, v'là qu'elle nous prend par la taille
    Pis qu'elle nous emmène sur sa paille
    Elle nous fait le coup du zeppelin
    La fille du coupeur de joints
    La fille du coupeur de joints

    Ben nous on était cinq chômeurs
    A se payer une tranche de bonheur
    Une tranche de tagada tsoin-tsoin
    La fille du coupeur de joints
    La fille du coupeur de joints

    Quand on eut passé la ferraille
    Elle nous fit fumer de sa paille
    Sacré bon dieu que c'était bien
    La fille du coupeur de joints
    La fille du coupeur de joints

    Plus question de chercher du travail
    On pédalait dans les nuages
    Au milieu des petits lapins
    La fille du coupeur de joints
    La fille du coupeur de joints

    Elle descendait de la montagne
    En chantant une chanson paillarde
    Une chanson de collégien
    La fille du coupeur de joints
    La fille du coupeur de joints
     

    Thiéfaine - La fille du coupeur

     
     
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    Thiéfaine - La Cancoillote

    Les Bretons ont des chapeaux ronds
    Les Parisiens ont le Panthéon
    Les Occitans ont Fos-sur-Mer
    Et les Lorrains Servan-Schreiber
    Les Alsaciennes font des biscuits
    Que l'on trouve aussi à Paris
    A ces gens là on dit caca
    Car ils n'ont pas ce que l'on a

    La cancan cancoillotte
    C'est un mets bien franc-comtois
    Tout en dansant la gavotte
    On se beurre la gueule à l'Arbois
    La cancan cancoillotte
    Ce n'est pas pour ces François
    Quand ils viennent avec leurs bottes
    On leur dit nenni ma foi

    Mon gars tu prends le méton
    Que tu verses dans le caquelon
    Avec de l'ail, avec du beurre
    Avec ton manche, avec ton cœur
    Et faut touiller ça c'est sûr
    Sinon ça devient de la confiture
    La cancoillotte c'est tout un art
    Il faut rien laisser au hasard

    La cancan cancoillotte
    C'est un mets bien franc-comtois
    Tout en dansant la gavotte
    On se beurre la gueule à l'Arbois
    La cancan cancoillotte
    Ce n'est pas pour ces François
    Tout en pelotant la Charlotte
    On la mange avec les doigts

    Si avec Charlotte tu vas plus loin
    Mets de la cancoillotte sur le traversin
    Je te jure mon pote ce truc c'est dingue
    Ça t'fout le vertige pour le bastringue
    Mais va pas le dire aux étrangers
    Sinon ils viendraient nous la piquer
    Alors fini la cancoillotte
    On ne la trouverait que dans les sexe-shops

    La cancan cancoillotte
    C'est un mets bien franc-comtois
    Tout en dansant la gavotte
    On se beurre la gueule à l'Arbois
    La cancan cancoillotte
    Ce n'est pas pour ces François
    Tout en pelotant la Charlotte
    On la mange avec les doigts
    La cancan cancoillotte
    Ce n'est pas pour ces François
    Quand ils viennent avec leurs bottes
    On leur dit nenni ma foi

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    Exil sur planète fantôme
     
    En ce temps-là, nos fleurs vendaient leur viande aux chiens
    Et nous habitions tous de sordides tripots
    Avec des aiguillages pour nos petits matins,
    Quand le beau macadam nous traitait de salauds,
    Nous traitait de salaud.

    Nous vivions nos vertiges dans des vibrations folles
    Et gerbions nos enzymes en nous gueulant : moteur !
    Mais entre deux voyages, entre deux verres d'alcool,
    Nous n'avions pas le temps de décompter nos heures,
    De décompter nos heures.

    Nous étions les danseurs d'un monde à l'agonie,
    En même temps que fantômes conscients d'être mort-nés.
    Nous étions fossoyeurs d'un monde à l'agonie.
    En ce temps-là, le rien s'appelait quotidien
    Et nous allions pointer dans les jobs interdits.
    Dans les musiques blêmes, dans les sombres parfums
    Dans les dédales obscurs où plane la folie
    Où plane la folie

    Et nous avions des gueules à briser les miroirs,
    À ne montrer nos yeux que dans le contre-jour,
    Mais entre deux délires, entre deux idées noires,
    Nous étions les plus beaux, nous vivions à rebours,
    Nous vivions à rebours.

    Nous étions les danseurs d'un monde à l'agonie,
    En même temps que fantômes conscients d'être mort-nés.
    Nous étions fossoyeurs d'un monde à l'agonie.
    En ce temps-là, les gens s'appelaient citoyens.
    Nous, nous étions mutants, nous étions androgynes.
    Aujourd'hui, la tempête a lynché mes copains
    Et je suis le dernier à rater mon suicide,
    À rater mon suicide.

    Mais je veux vivre encore plus ivre de cramer.
    Je veux ronger le mal jusque dans ses recoins.
    J'ai traîné mes vingt siècles d'inutilité.
    Je n'ai plus rien à perdre, mais j'en veux pour ma fin,
    J'en veux pour ma faim.



    Je t'en remets au vent

    D'avoir voulu vivre avec moi
    T'as gâché deux ans de ta vie
    Deux ans suspendus à ta croix
    A veiller sur mes insomnies
    Pourtant toi tu as tout donné
    Et tout le meilleur de toi-même
    A moi qui ai tout su garder
    Toujours replié sur moi-même

    Mon pauvre amour, sois plus heureuse maintenant
    Mon pauvre amour, je t'en remets au vent

    Toi tu essayais de comprendre
    Ce que mes chansons voulaient dire
    Agenouillée dans l'existence
    Tu m'encourageais à écrire
    Mais moi je restais hermétique
    Indifférent à tes envies
    A mettre sa vie en musique
    On en oublie parfois de vivre

    Mon pauvre amour, sois plus heureuse maintenant
    Mon pauvre amour, je t'en remets au vent

    Tout est de ma faute en ce jour
    Et je reconnais mes erreurs
    Indifférent à tant d'amour
    J'accuse mes imbuvables humeurs
    Mais toi ne te retourne pas
    Va droit sur ton nouveau chemin
    Je n'ai jamais aimé que moi
    Et je reste sans lendemain

    Mon pauvre amour, sois plus heureuse maintenant
    Mon pauvre amour, je t'en remets au vent
    Mon pauvre amour, sois plus heureuse maintenant
    Mon pauvre amour, je t'en remets au vent



    Hubert-Félix Thiéfaine 113è...

    Les enfants de Napoléon,
    Dans leurs mains, tiennent leurs roustons.
    S'ils ont compris tous les clichés
    Ça f'ra d'la bidoche pour l'armée...
    Les partouzeurs de miss métro
    Patrouillent au fond des souterrains
    Mais ils rêvent d'être en hélico
    À s'faire de nèg' et du youpin...
    Les vopos gravent leurs initiales
    Dans le brouillard des no man's lands
    Et les démasqueurs de scandales
    Prennent le goulag pour Disneyland...
    Les gringos sortent un vieux crooner
    Pour le western du silence
    Demain, au Burgenbräukeller,
    Je lègue'rai mon âme à la science...

    Car moi je n'irai pas plus loin.
    Je tiens ma tête entre mes mains.
    Guignol connaît pas de sots métiers.
    Je ris à m'en faire crever !

    Le petites filles de Mahomet
    Mouillent aux anticoagulants
    Depuis qu'un méchant gros minet
    Joue au flipp avec le Coran.
    Les dieux changent le beurre en vaseline
    Et les prophètes jouent Dracula.
    S'il vous reste un fond d' margarine,
    J'en aurai besoin pour ma coda

    Car moi je n'irai pas plus loin.
    Je tiens ma tête entre mes mains.
    Guignol connaît pas de sots métiers.
    Je ris à m'en faire crever !

    Tu traînes ta queue dans la chaux vive
    Et t'hésites à choisir ton camp.
    T'as des aminches à Tel-Aviv
    Et des amours à Téhéran...
    Si tu veux jouer les maquisards
    Va jouer plus loin, j'ai ma blenno.
    Tu trouveras toujours d'autres fêtards.
    C'est si facile d'être un héros...

    Mais moi je n'irai pas plus loin.
    Je tiens ma tête entre mes mains.
    Guignol connaît pas de sots métiers.
    Je ris à m'en faire crever !

    Retour aux joints et à la bière.
    Désertion du rayon képis !
    J'ai rien contre vos partenaires
    Mais rien contre vos p'tites sœurs ennemies.
    Manipulez-vous dans la haine
    Et dépecez-vous dans la joie.
    Le crapaud qui gueulait : "je t'aime"
    A fini planté sur une croix !

    Et moi je n'irai pas plus loin
    Je tiens ma tête entre mes mains.
    Guignol connaît pas d'sots métiers...
    Non moi je n'irai pas plus loin.
    Je tiens ma tête entre mes mains.
    Guignol connaît pas d'sots métiers.
    Je ris à m'en faire crever.
    Arsenic is good for you
    À m'en faire crever
    Arsenic is good for you



     


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